Évolution du prix de l’électricité, quelle baisse prévoir pour sa facture d'électricité en 2025 ?

Sommaire

Le prix de l'électricité baisse de 15% en 2025 pour les particuliers.

Mais alors, votre facture d'électricité va-t-elle augmenter ou baisser ? Dans le cadre de sortie du bouclier tarifaire 2025, on se demande si la baisse des tarifs réglementés ne sera pas compensée par une augmentation du prix des taxes comme la CTA (Contribution Tarifaire d’Acheminement) ; La TICFE (Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d'Électricité) ; Les TCFE (Taxes Locales de l'Électricité) ; La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée).

Dans cet article, nous abordons ce qui impacte l'augmentation du prix de l'électricité.

Les particuliers voient leur facture diminuer de 15% au global (malgré la hausse des différentes taxes), mais il existe des disparités entre les consommateurs face au prix de l'électricité, en raison des différents type de contrats qu'ils peuvent avoir souscrit avec leur fournisseur d'énergie.

Les tarifs réglementés de l’électricité baissent de :

La fin du Bouclier Tarifaire prévue pour début 2025 implique une augmentation des taxes sur le prix de l'électricité. L'ensemble des particuliers subissent l'inflation qui passe de 21 €/MWh à 33,70 €/MWh.

Les taxes constituent 34 % du tarif de l’électricité. Elles financent le Trésor public, les collectivités locales (communes et départements), le développement des énergies renouvelables, le chèque énergie destiné aux ménages modestes, ainsi que le régime de retraite des employés des industries électriques et gazières.

20% des français détiennent un contrat d'énergie à prix fixe. Depuis février 2025, ces particuliers voient une augmentation d'environ 8% de leur facture d’électricité. En effet, la forte hausse des taxes sur l'électricité entraîne une majoration d'environ 158 € par an pour ces particuliers. 

Contrairement aux abonnés avec un tarif réglementé, qui bénéficieront d'une réduction de 15% sur le prix de l'électricité, les titulaires d’un contrat à prix fixe ne pourront pas profiter de cette baisse, en raison de l'immuabilité du prix sur toute la durée de leur contrat.

A la fois sécuritaire, il protège les consommateurs en cas de hausse du prix de l'électricité, mais à l'inverse, il ne leur permet pas de bénéficier des potentielles baisses en cas de révision par la CRE. Concernant les taxes (ACCISE, TURPE...), ces particuliers sont logés à la même enseigne que les autres. Il subissent dont les augmentations de tarifs, les positionnant dans une situation défavorables face aux abonnés des tarifs réglementés.

Depuis février 2025, les consommateurs ayant souscrit un contrat Tarif Bleu EDF (aussi appelé tarif réglementé), bénéficieront d'une baisse du prix de l'électricité d'environ 15%. Ce qui se traduira par une économie d'environ 110 € sur la facture annuelle. 

Ce type de contrat est conçu pour s'adapter aux fluctuations du marché de l’électricité. Ainsi, malgré l’augmentation des taxes, les titulaires d’un contrat indexé sur le Tarif Bleu verront leur facture diminuer.

Cette situation met en évidence l'instabilité des prix de l'électricité, soulignant à quel point les consommateurs peuvent être vulnérables face aux variations tarifaires. 

En 2025, le paysage énergétique sera marqué par des augmentations de prix pour certains consommateurs, tandis que d'autres bénéficieront de baisses. Cette incertitude complique le choix entre un contrat d’électricité à prix fixe et un contrat au tarif réglementé. 

Souvent, l'idée reçue est que, face à une hausse annoncée du prix de l’électricité, il est préférable de choisir une offre à prix fixe pour éviter les augmentations. Il est vrai qu’en cas de hausse persistante annoncée, un contrat à prix fixe peut sembler intéressant pour sécuriser vos coûts.

Cependant, cette stratégie peut s’avérer trompeuse. Les contrats à prix fixe peuvent, dans un marché instable, entraîner des coûts plus élevés si le tarif indexé devient plus avantageux. C’est ce qu’il se passe à l’horizon 2025. 

Si votre objectif est de réduire vos dépenses, opter pour une offre à prix indexé pourrait être plus judicieux. Cela vous permet de profiter des baisses potentielles des prix. Cependant, cette décision doit être fondée sur une analyse détaillée de votre consommation d'électricité. 

En France, le prix du kWh d’électricité est défini par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). Elle fixe elle-même le tarif de l’électricité, de façon indépendante. Cependant, le Gouvernement a le droit de s’opposer à ses décisions dans les 3 mois qui suivent la proposition.

Les tarifs réglementés de vente de l’électricité sont calculés par la CRE à partir d’une logique d’empilement des coûts de l’Arenh. Les coûts pris en compte sont :

Le prix de l’électricité que paye le consommateur sur sa facture est subjectif et évolue en fonction :

En 2024, la fin du bouclier tarifaire a entraîné l'augmentation des tarifs de l’électricité en France.  

Evolution du prix du kWh :

Evolution du montant payé par les particuliers et les entreprises pour leur facture d'énergie :

Cette augmentation est notamment liée à une réévaluation de la TICFE (Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Électricité), qui atteint désormais 21 €/MWh. 

En 2022, pour limiter l’impact de la hausse des prix de l’électricité, le gouvernement français a décidé de mettre en place un « bouclier tarifaire de 4% » pour lutter contre la flambée des prix de l’énergie.

En 2023, ce bouclier tarifaire est renouvelé et a permis de limiter à 15% la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité. Le gel des prix de l’énergie avait pour objectif d’aider les ménages à payer leur facture. En moyenne, l'augmentation du montant de la facture d'électricité a été de 20 € par mois au lieu de 180 € par mois.

En l’absence de cette régulation, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) proposait une augmentation moyenne de 44,5 % en 2022 pour les ménages et 200% en 2023 hors taxes.

Pour réduire la hausse du prix de l’électricité, le gouvernement a mis en place les actions suivantes :

Le gel tarifaire a permis de maîtriser l’augmentation du Tarif Réglementé de Vente d’Electricité (TRVE) à 15%. Cela représente une hausse d’environ 25 € par mois au lieu de 180 € par mois sur la facture des ménages.

Depuis 2008, l'évolution du prix de l’électricité a grimpé d’environ 38 %. Les prévisions indiquent une poursuite de cette hausse, en particulier avec l'augmentation de 7,7 % du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (TURPE), récemment décidée par la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE). Cette hausse devrait se traduire par une augmentation d'environ 1% sur le prix total de l'électricité (source : Selectra).

À la suite de l’épidémie de Covid-19 et des nombreux confinements dans toute l’Europe, la reprise économique mondiale a fait grimper les prix des matières premières. 

En effet, cela a entrainé une augmentation des besoins en énergie, et particulièrement en gaz. La loi de l’offre et de la demande s’applique : lorsque la demande devient trop forte et que les fournisseurs ne peuvent pas y répondre, alors ils augmentent leurs prix.

En Europe, le prix de l’électricité est directement lié au prix du gaz naturel car il joue un rôle très important dans la production d’électricité. Outre sa principale utilité liée au chauffage, le gaz joue un rôle important dans la production d’électricité.

En France, en 2019, nous utilisons seulement 6,9% de gaz pour produire de l’électricité. Tandis que dans d’autres pays comme l’Allemagne, ils utilisent davantage de gaz pour produire de l’électricité.

Ces derniers mois, l’approvisionnement en gaz s’est raréfié pour des raisons de maintenance, de géopolitique et de reprise l’activité économique ; ce qui a conduit à une augmentation de son prix. Le prix de l’électricité dépendant des fluctuations du prix du gaz, celui-ci a également augmenté.

Comme dit précédemment, l’offre et la demande pour les énergies renouvelables augmentent. Cependant, le coût de la production de ces énergies est élevé et impacte les tarifs de l’électricité sur le marché de gros.

Le contexte de la transition énergétique implique d’importants investissements pour développer les énergies renouvelables.

À la suite des Programmations Pluriannuelles de l’Énergie (PPE), l’État a imposé à EDF la mise en arrêt de la plupart de ses réacteurs nucléaires. De plus, les coûts d’exploitation ne font qu’augmenter.

La mise en arrêt accompagnée de la maintenance des réacteurs nucléaires génère un investissement de 22 milliards d’euros qui impacte directement les tarifs de l’électricité.

L’objectif est d’augmenter la durée de vie des réacteurs de 20 ans ; ce qui couterait au minimum 55 milliards d’euros selon Selectra. Le second objectif est de respecter les normes de sécurité à la suite des catastrophes telles que Fukushima.

EDF doit assurer l’augmentation de ses charges : les coûts d’entretien, de rénovation, de modernisation et de maintenance du parc. Il y a également de lourds investissements en cours pour rénover les centrales nucléaires et les barrages hydrauliques.

Le Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité, aussi appelé TURPE, est une taxe qui permet au réseau de transport (RTE) et de distribution (Enedis) d’électricité de se rémunérer. Le montant de cette taxe augmente depuis quelques années et impacte le tarif de l’électricité.

Bien qu’il y ait une tendance à l’économie d’énergie, la croissance démographique et le développement des véhicules électriques vont clairement impacter les besoins en électricité. Ainsi, le prix de l’électricité vise à augmenter.

Depuis 2008, le tarif réglementé de l’électricité a augmenté de presque 38%. On peut voir que depuis 2019, les hausses sont plus importantes. Cela s’explique par l’évolution du prix de l’électricité deux fois par an : en février et en août.

De nombreuses enquêtes ont été réalisées par différents acteurs du marché de l’énergie afin d’essayer de définir une prévision des variations du tarif de l’électricité dans les années à venir. Même si le montant varie d’une source à l’autre, toutes les prévisions tendent vers le même résultat : le prix de l’électricité devrait bel et bien augmenter. L’électricité représentera une charge supplémentaire d’une dizaine d’euros chaque année.

Plusieurs spécialistes estiment que l’augmentation des prix de l’électricité sera en moyenne de 4% à 6% par an. Selon l’organisme « UFC Que choisir ? » (Union Fédérale des Consommateurs), le prix de l’électricité va augmenter de façon exponentielle.

Pour rappel, le tarif bleu, aussi appelé tarif réglementé, est une offre tarifaire proposée par le fournisseur d’électricité EDF et fixée par les pouvoirs publics. Il reste l’abonnement le plus répandu chez les particuliers en France, bien qu’il ne soit pas le plus avantageux.

Selon l’Union Fédérale des Consommateurs, le tarif bleu serait amené à augmenter d’environ 30% tous les 5 ans : soit 106% d’ici à 2040. Si vous souscrivez au tarif bleu, vous êtes susceptible de payer O,47€ par kWh en 2040.

Selon Selectra, la consommation moyenne d’électricité française était de 2 223 kWh par an et par personne en 2020.

Face à l'augmentation des prix de l'électricité, les particuliers ressentent une incertitude grandissante. Cette situation souligne l'importance de trouver des solutions pour se prémunir contre ces fluctuations.

Une option efficace pour éviter la hausse du prix de l’électricité est de devenir son propre producteur d'énergie grâce à l'autoconsommation solaire.

Installer des panneaux solaires permet de transformer l’énergie solaire en électricité. Ainsi, vous pouvez produire votre propre électricité de façon gratuite, réduisant ainsi votre dépendance vis-à-vis des prix facturés par votre fournisseur d’électricité.

En choisissant l’autoconsommation solaire, vous associez écologie et économie :

Installer des panneaux solaires est donc une solution pertinente face aux incertitudes liées à l'évolution des prix de l'électricité.